Ils voulaient juste rentrer dans la Station Spatiale Internationale mais ils ont dû faire demi-tour et rentrer sur Terre. C’est l’histoire de ces spationautes qui n’ont pas profité de leur habitat sur orbite car il était occupé par des squatteurs. Ceux-ci avaient changé les serrures.
« Le premier soir, nous avons dormi dans le vaisseau Soyouz juste en face de la station, en les regardant dîner dans le salon technique à travers les hublots », raconte le cosmonaute Russe Stanislas Zklazriobst .
Si les spationautes espéraient récupérer rapidement la station, ils ont vite déchanté. Dans un premier temps, la NASA a proposé aux malheureux astronautes de reprendre possession des lieux, accompagnés de la police cosmique et du directeur général des services galactiques, au moment où les squatteurs s’absentaient. Au retour de ces derniers, l’affaire a pris un tout autre tournant.
Après quelques échanges houleux, les cosmonautes reçoivent un coup de fil par téléphone satellitaire et ont l’ordre de laisser entrer les squatteurs, « le temps qu’une décision de justice soit prise ». Stanislas Zklazriobst reste sans voix mais s’exécute rapidement. Il reprend ses affaires et repart pour la Terre. « Il était hors de question que je dorme une nuit de plus dans le vaisseau Soyouz, la ventilation est en panne et les français ne font que manger des boites de cassoulet. Nous reprenons la route », confie-t-il d’un air dépité.
Le droit inter-galactique concernant les stations spatiales squattées est complexe. Il est nécessaire de prendre un avocat maîtrisant le dialecte des habitants de l’Est de la galaxie dont sont originaires les squatteurs et de déposer plainte rapidement auprès du tribunal intergalactique intracosmique pour prouver qu’on est bien propriétaire des lieux. Mais cette procédure peut prendre beaucoup de temps, en général quelques jours galactiques (soit environ 470 années terrestres). Et si le propriétaire essaye d’expulser lui-même les squatteurs, ces derniers peuvent porter plainte contre lui pour violation de domicile dans le meilleur des cas, une désintégration cellulaire pouvant être facilement envisageable.
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