Elles ont la même couleur, le même aspect physique et surtout le même goût que les fraises industrielles Tagada. Les fruits produits par un fraisier hybride transgénique engendré par les chercheurs de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) ressemblent à s’y méprendre aux célèbres sucreries rouges fabriquées par le géant de l’industrie alimentaire Haribo.
Fruit d’une longue recherche au sein des laboratoires de l’INRA, les plants de fraisiers hybrides transgéniques ont commencé à produire leurs premières fraises Tagada. Au delà du succès incontestable de cette prouesse scientifique, c’est une véritable révolution sociétale qui s’annonce pour tous les millions d’amateurs de cette célèbre sucrerie rouge.
Pour arriver à élaborer ce plant de fraise révolutionnaire, les chercheurs agronomes de l’INRA ont commencé par modifier le patrimoine génétique d’un plant de fraise Fragaria issu de la famille des Rosaceae. Puis, par des croisements successifs avec des alcéno-adducteurs de glucose, les scientifiques ont réussi à faire produire au plant un excès de fructose parfaitement calibré et étalonné permettant de créer une fraise Tagada en tout point identique à celle disponible dans les linéaires des supermarchés.
Un succès à relativiser cependant car les chercheurs n’ont pas réussi à maîtriser le paramètre de la conservation des fruits. Contrairement aux fraises Tagada industrielles, les fruits produits par les plants génétiques ne se conservent que quelques jours. Plusieurs pistes sont évoquées pour allonger la date de péremption des fraises, on pense notamment à modifier le gène de la plante pour y introduire un catalyseur cytoplasmique capable de générer du cyanure, de l’arsenic ou du formol; additifs naturels dont les effets sur la conservation des corps ne sont plus à prouver.
Des fraises sans pédoncule, je suis pas sûr que ça va plaire à tout le monde.